Un
bondage, qu'il soit d'inspiration japonaise (Kinbaku) ou occidentale,
peut être
classé en
fonctions de 2 critères
principaux qui sont :
-
le niveau de rétention appliqué sur
la personne bondagée qui est déterminé par
la liberté physique de mouvement qu'elle conserve
une fois le bondage terminé ;
-
la famille qui
est déterminée par la finalité du bondage.
Les niveaux de rétention
0
= rétention virtuelle
Il n'y a pas d'utilisation de cordes ou de liens. La soumise
est simplement mise dans une certaine position et doit la conserver
hors de toute attache physique. Attention : ce niveau de rétention
a beau être ici qualifié de virtuel, il n'en est
pas moins effectif sur une véritable soumise.
1 = rétention symbolique
Les liens sont utilisés de façon plus symbolique
que physique. Ce niveau est principalement rencontré pour
des photographies et autres reproductions artistiques.
2
= rétention relative
Les liens sont appliqués de façon effective,
mais l'objet n'est pas d'empêcher véritablement
les mouvements. Il s'agit souvent de mettre le corps, ou une
partie du corps, en valeur .
3 = rétention effective
Les mouvements sont resteints, voire interdits, mais la pose
reste relativement confortable.
4 = rétention absolue
Les liens sont appliqués de façon à interdire
tout mouvement et à obliger le corps à se conformer à une
pose stricte.
Les 5 familles de bondage
Artistique
Le but du bondage est de créer un tableau. La pose doit être
esthétique, le cadre travaillé.
La soumise est
souvent vétue de façon érotique. Les liens
sont souvent peu serrés, évitant toute déformation
jugée malencontreuse du corps.
On rencontre souvent des
photographies de bondages qui relèvent de cette catégorie.
Sur cette photo, le modèle prend la pose dans une robe de cordes. Les mains ne sont pattachées et les liens sont très lâches. On pourrait même dire qu'il ne s'agit pas de bondage mais d'un habillage de cordes.

Plaisir sexuel
Le bondage est fait de façon à permettre un accès
aisé aux zones sexuelles, la soumise étant en général
entièrement dénudée.
Il est souvent fait
usages de gadgets divers (vibromasseurs notamment).
Les liens
sont en général serrés sans excès
afin que la douleur ne vienne pas contrarier la montée
du plaisir.
Dans cet exemple, la soumise a été liée confortablement mais efficacement sur un portique, les jambes maintenues écartées. Un vibromasseur a été attaché soigneusement contre son sexe.

Contrainte
Le bondage vise à restreindre partiellement ou totalement
la liberté de mouvement de la soumise.
Il peut concerner
soit la moitié supérieure du corps, soit son intégralité.
L'usage d'éléments de mobilier (chaise, table, …)
ou de points d'attaches fixes est courant.
Ici, le modèle est attaché fermement contre des montants en acier. La pose est stricte mais elle peut être maintenue un long moment.

Humiliation
Le
bondage est réalisé de manière à maintenir
la soumise dans une position humiliante. C'est donc d'une
variante du bondage de contrainte, variante dans laquelle la
pose prend une importance particulière.
Il s'agit de provoquer
chez la soumise une humiliation plus ou moins forte : exposition
du sexe, de l'anus, avec ou sans intromission d'objets; transformation
en élément de mobilier (table basse, chandelier, …).
Bien évidemment, chaque soumise a ses propres peurs et
ses propres pudeurs. C'est donc au Maître de concevoir
le bondage afin de mettre en lumière ces peurs et ces
pudeurs. Dans cette situation, il est parfois intéressant
de poser un bandeau sur les yeux de la soumise.Ce bandeau va à la
fois protéger la soumise du regard des autres, l'aidant à surmonter
l'épreuve, mais il va aussi l'obliger à imaginer
la scène du point de vue des spectateurs (le Maître
peut d'ailleurs en jouer en décrivant la scène
en des termes plus ou moins forts).
Dans cette photo, prise dans un club en public, la soumise a été transformée en ponygirl avec une cagoule, un mors, des clochettes aux seins et au sexe. Elle a ensuite été fermement atachée à ce bambou et les seins ont été bondagés de façon à bien ressortir. Enfin ,elle a été contrainte de se mettre à genou et de se pencher pour qu'un plug terminé par une queue de cheval soit introduit dans son anus. Tout ces éléments rendent ce bondage très humiliant.

Torture
Le bondage est conçu de façon à infliger
une douleur intense; les liens sont fortement serrés,
le corps est mis en tension. Les Japonnais ont perfectionné cet
art depuis des siècles; ils l'utilisait à l'encontre
de leurs ennemis par plaisir, vengeance, ou pour obtenir des
informations. Même s'ils sont aujourd'hui mis en œuvre
de manière plus pacifique, les bondages de cette famille
demandent une grande expérience, les dangers rencontrés étant
très importants.
Le hogtie illustré ci-contre et dont la réalisation est expliquée dans les leçons est un exemple typique de bondage qui, s'il est très serré avec la tête rejetée en arrière, peut rapidement devenir une torture pour le modèle.

Attention !
Vous devez savoir que les images de bondages extrèmes que vous
pouvez voir sur certains sites sont souvent réalisées
par des personnes très expérimentées,
sur des soumises entraînées depuis des années.
Elles ont acquis une résistance et une souplesse absolument
phénoménales. Quant à certains autres sites, il arrive souvent que des assistants soutiennent le modèle entre les clichés. Alors ne cherchez pas à reproduire ces bondages chez vous ...
Bien évidemment, ces familles se recoupent et un bondage peut relever
de plusieurs familles. Ainsi, un bondage peut par exemple être à la
fois de contrainte tout en restant artistique.
Le schéma ci-après positionne les différents
familles en fonction du niveau de rétention et du plaisir ressenti
par la soumise :

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